Sodomie en place publique ou la guillotine du cul
Performance solo avec participation du public Texte et jeu : David Noir
Programme
David Noir / Corps de Textes / Rouen / 4 Juin 2004
Jusqu’où l’approche physique entre moi et vous peut-elle aller sans que la « magie » identificatoire crée par la distance de projection que tente de susciter tout acteur, bascule dans le rejet, le dégoût ou l’horreur envieuse dévolue dans notre société aux prostitués de tous types ?
Pour m’interroger et esquisser une réponse artistique à la thématique « Jouir » proposée dans le cadre de Corps de Textes 2004, j’ai décidé de me faire enculer 4 fois au cours de 4 performances jouées d’affilée, par un spectateur ou une spectatrice volontaire muni d’un accessoire fourni par mes soins, au cours d’un live show urbain, d’un life show humain.
Gode Blesse Me a été créé à l’occasion du festival Corps de Textes à Rouen le 4 juin 2004 à l’invitation de Marianne Clévy.
JaZon pilote 1 est la seconde prestation solo que j’ai réalisée. Elle inaugure les épisodes à venir de La Toison dort. C’est une forme simple et libre, sans décor ni projection vidéo, qui s’est improvisée le jour dit, à partir d’un canevas de mise en scène préparé. J’ai fait cet exercice suite à la proposition de mon ami Dick Turner, compositeur et interprète, qui m’a invité à compléter son programme musical par une première partie de mon choix. J’ai utilisé ce qui était à ma disposition, micro, sono et éclairage minimum, sans rien y ajouter, mis à part un peu de maquillage et un pantalon en vinyle, afin de me concentrer sur mon rapport au public présent, qui se tenait debout au fond de cette cave donnant sur le local à poubelles. Dick avait intitulé cette soirée « Cabaret de l’Apocalypse spécial Noël», ainsi qu’il appelait tout ses concerts d’alors, hormis cette mention spéciale. C’était très excitant d’avoir un moment de plateau, aussi petit soit-il, ainsi offert, à l’origine duquel je n’étais pas, à l’opposé de la lourdeur planifiée des spectacles de théâtre.
L’Entreprise Noire (L.E.N.) et Rezonances présentent
4 formes théâtrales musicales et improvisées sous forme de solo, duo, quintet et sextuor.
avec Valérie BRANCQ, Sonia CODHANT, David NOIR,
Philippe SAVOIR, Any TINGAY
Création musicale improvisée : Christophe IMBS
Une ébauche de moyens !
À travers 4 étapes, Projet Jazon dessine l’émergence d’un Nouvel Ordre Sexuel.
Un nouveau texte de David Noir, entouré de ses partenaires, pour ajouter leur grain de sel au bouillon d’un désordre de culture frémissant, dont le sifflement nous appelle.
Avec beaucoup de chance et un peu d’horizon, la soupe sera bientôt prête.
Le corps sexuel qui nous englobe est immense – partout – autour de – et entre nous. Il nous fait hommes et femmes susceptibles de désirer en permanence. Ainsi l’énergie du jeu qui nous caractérise, est-elle à part égale, à temps complet, libidinale et mentale.
« Projet JaZon » fait suite à « La Toison dort » dans la quête d’un monde rêveur, fantastique et rêvé, où les sexes et les pensées font alliance pour s’incarner dans d’autres chairs ; où les verges bandantes, les vulves trempées, les anus ouverts sont nos amis, garants de notre simplicité d’être.
Tout ce que nous pouvons désirer du tréfonds de nos âmes de primates se trouve là, à portée de nos mains préhensiles. La nudité comme arme – les humeurs de l’amour et de la haine ludique en onguents boucliers, nous tenterons de faire un peu diversion dans le champ du regard de l’immonde projet social : la Norme – sous quelque forme qu’elle apparaisse.
Dialogue virtuel pour un homme seul
Performance solo avec participation du public Texte et jeu : David NoirAltéréGo! a été créé au Générateur le 8 janvier 2011 à l’invitation du danseur Benjamin Dukhan en complément de son duo avec François Chaignaud.
Extrait 1J’aime la souplesse caoutchouteuse du gland
L’humidité des lèvres
Le goût d’un cul lavé frais du jour, qui comme la jeune endive est privée d’amertume
J’aime l’érotisme du laisser aller
Ni bâtir pour se rassurer, ni peaufiner pour perdurer
Faire propre, c’est encore faire du sacré
Extrait 2Les femmes qui n’aiment pas les hommes qu’elles aiment
au point de ne pas connaître les détails de leur bite
m’inspirent de la défiance.
Aucun bistouri au monde ne peut infliger le coup de grâce
nécessaire, qui donnerait une gueule acceptable à la
cellule familiale.
La sauver n’étant plus de mise,
songeons à l’éradication.
Ému et recueilli sur la dépouille pantelante de ma vieille ennemie,
je loue rides et peau racornie de l’amer dénis, vedette de mon enfance
qui n’a pas su mériter ma confiance.
Ça c’est vrai ça !