Author Archives: David Noir

About David Noir

David Noir s'intéresse à tous les types de représentation et privilégie la créations de nouvelles formes dans ses recherches, notamment à travers le rapport au spectateur et son implication dans le jeu. Il est auteur, metteur en scène, performeur, comédien, chanteur, plasticien, bricoleur sonore, interprète de ses propres créations sur scène et en vidéo. Il est aussi passionné par le Web et la création de sites en tant qu'extension de son travail poétique. Il est également enseignant de théâtre et anime régulièrement des stages autour de la performance. Ses thèmes de prédilection sont le corps, la nudité, l'enfance, le psychisme humain, l'animalité, les paradoxes entre les relations sociales et intimes, la sexualité et l'exhibition, le réel et le fantasme, la vanité et ses impacts sur les comportements dans nos parcours de vie, tant individuels que sociétaux et historiques. Son écriture utilise abondamment le jeu de mots et ses mises en scène font appel à l'imitation de personnalités publiques pour incarner bon nombres de personnages en tant que référents et repères narratifs. Néanmoins, il se considère davantage comme un "compositeur" dans sa façon d'aborder la genèse de l'émotion dans l'art et l'écriture du plateau, qu'il environne de sons et de projections de textes afin de créer des espaces mentaux, identifiables ou inconscients, à plusieurs niveaux de lecture. Ses spectacles intègrent fréquemment le public comme partenaire potentiel en provocant de nombreuses interactions avec lui, tout en lui proposant une liberté totale de mouvement et d'action. En ce sens, ses créations sont souvent perçues comme des expériences à traverser, à mi-chemin entre installations plastiques, performance et théâtre. Il entretient depuis plusieurs années une collaboration avec le musicien Christophe Imbs et développe à travers leurs prestations communes, une approche autant artistique que pédagogique vis à vis des spectateurs, en favorisant l'improvisation collective autant que l'écoute et la réaction aux évènement advenant dans l'instant présent. Depuis 2011, David Noir travaille en étroite relation avec Le Générateur, lieu dédié à la performance et à la création contemporaine, situé à Gentilly, près de Paris, qui le produit en soutenant activement son travail et dont il est actuellement un des artistes en résidence.

David Noir

Défense du masque Ulin

"Défense du masque Ulin" par David Noir
"Défense du masque Ulin" par David Noir

“Défense du masque Ulin” par David Noir. Performance solitaire.

Fils de la jungle et de Kipling, éléphanteau, trompe écourtée, trompé de mensonges sorciers, quitte libre sa savane, devient garçon douillet. Monde hostile m’a civilisé et fait de moi pantin de bois bandé. Là y poussa mon nez.

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Les Camps de l’Amor

"Les Camps de l'Amor" de David Noir au Générateur - Affiche Birgit Brendgen
"Les Camps de l'Amor" de David Noir au Générateur - Affiche Birgit Brendgen

“Les Camps de l’Amor” au Générateur, 2ème création du cycle SCRAP.

Jusqu’où la tyrannie des divinités romantiques, fantasmes de celluloïd et de papier, va-t-elle faire semblant de guider notre époque loin des réalités que démontre chaque instant qui s’écoule ?
Belles paroles – Faux paraître, selon les lois d’une vertu trop grande pour nous, notre Amour de l’Autre, des peuples, de la nature n’est encore qu’une relation chimérique et politique dont les tiraillements nous tuent d’angoisses hystériques, de justifications fallacieuses, d’arrangements avec nos petites hontes odieuses.

Avec David Noir et Christophe Imbs (Musique improvisée)

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Presse

Portfolio

Le Système

Décor du "Système", projet littéraire et web de David Noir
Décor du "Système", projet littéraire et web de David Noir

« Le Système » est un projet littéraire en cours de réalisation sur le Web,. C’est une forme de roman dont l’édition se construit au fur et à mesure de la parution des pages de son site. Son style et ses illustrations utilisent les outils qu’offrent Internet et la construction des blogs. « Le Système » contient de nombreux liens à d’autres de mes projets, performances ou réalisations. On pourrait dire que la maille de son tissus tapisse les parois internes de nombre de mes créations. En perpétuelle évolution et mutation, ses pages tentaculaires se développent en un réseau discret, secret, parfois au sein des autres ramifications de ce site. Son contenu visible ou invisible, apporte l’afflux sanguin nécessaire au maintien des pages plus conventionnelles et informatives de ce site. Sans lui, elles n’auraient que peu de raison d’être. Vous pouvez en suivre la progression et les méandres régulièrement, quand ça vous chante. Les pages y apparaîtront selon les saisons ; certains recoins seront sûrement plus durs à dénicher que d’autres.

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“Les camps de l’Amor” par Mathieu Huot

Logo de la revue Bancal

Un article consacré aux Camps de l’Amor par Mathieu Huot pour La Revue BANCAL, à lire dans la section PRESSE.

Suzanne

Suzanne est morte. À la demande de B, nous avons veillé le corps de Suzanne avec D, dans le froid et la pénombre de la chambre du service « réanimation » de l’oncopole de Toulouse où elle s’est éteinte.

Je suis content d’être arrivé à temps de Paris et d’avoir eu la chance de voir quelques minutes sa faible respiration soulever encore sa poitrine 1h avant qu’elle ne s’interrompe définitivement.

J’ai pu toucher brièvement la peau de sa main et de son front encore chaude d’un souffle de vie.

J’ai touché à nouveau du bout des doigts le dessus de son poignet alors qu’elle n’était plus. Le contact fut glacé cette fois, bien évidemment, comme on le dit dans les films et dans la littérature.

Le chagrin n’est pas toujours fait uniquement de tristesse. Le dit-on aussi parfois dans la littérature ou les films ? Parfois le chagrin est à sa place. Il faut le vivre pour le savoir. Pour savoir combien le chagrin peut être juste, peut prendre justement sa place pour se mettre en équilibre avec la mort si triste, elle, si injuste.

Tout au long de ces heures passées près de son corps inerte avec D, dans le train, puis seul à l’hôtel et encore maintenant, de retour chez moi, j’ai eu en tête une ritournelle chantée par une femme et reprise en choeur par des hommes, des soldats. Il s’agit de la chanson qu’interprète timidement devant les troupes la, pas encore, future madame Kubrick, à a fin des « Sentiers de la gloire ».

La chanson s’appelle « Der treue Husar » (Le Hussard fidèle).On peut l’entendre à la 4ème minute de cet extrait telle qu’elle me trotte dans la tête encore à l’instant où j’écris en pensant à Suzanne :

https://www.youtube.com/watch?v=s3ifRA0Kj-8

Avant de devenir Christiane Kubrick, la jeune actrice allemande exerçait son métier sous le nom de Susanne Christian. Sans doute est-ce dans ce deuxième prénom de baptême, Suzanne, mis en avant pour se créer un nom de scène qu’il faut chercher une raison à l’entêtante présence de ce refrain en arrière-plan de mon esprit durant ces quelques jours.

La Suzanne que j’ai connue, elle, était professeur d’allemand. Elle aurait traduit sans mal les paroles de ce Hussard fidèle que je ne peux comprendre sans aide. Les voici :

1. Es war einmal ein treuer Husar,
Der liebt’ sein Mädchen ein ganzes Jahr,
|: Ein ganzes Jahr und noch viel mehr,
Die Liebe nahm kein Ende mehr. 
2. Der Knab’ der fuhr ins fremde Land,
Derweil ward ihm sein Mädchen krank,
|: Sie ward so krank bis auf den Tod,
Drei Tag, drei Nacht sprach sie kein Wort. 
3. Und als der Knab’ die Botschaft kriegt,
Daß sein Herzlieb am Sterben liegt,
|: Verließ er gleich sein Hab und Gut,
Wollt seh’n, was sein Herzliebchen tut. 
4. Ach Mutter bring’ geschwind ein Licht,
Mein Liebchen stirbt, ich seh’ es nicht,
|: Das war fürwahr ein treuer Husar,
Der liebt’ sein Mädchen ein ganzes Jahr. 
5. Und als er zum Herzliebchen kam,
Ganz leise gab sie ihm die Hand,
|: Die ganze Hand und noch viel mehr,
Die Liebe nahm kein Ende mehr. 
6. “Grüß Gott, grüß Gott, Herzliebste mein!
Was machst du hier im Bett allein?”
|: “Hab dank, hab Dank, mein treuer Knab’!
Mit mir wird’s heißen bald: ins Grab!” 
7. “Grüß Gott, grüß Gott, mein feiner Knab.
Mit mir wills gehen ins kühle Grab.
|: “Ach nein, ach nein, mein liebes Kind,
Dieweil wir so Verliebte sind.” 
8. “Ach nein, ach nein, nicht so geschwind,
Dieweil wir zwei Verliebte sind;
|: Ach nein, ach nein, Herzliebste mein,
Die Lieb und Treu muß länger sein. 
9. Er nahm sie gleich in seinen Arm,
Da war sie kalt und nimmer warm;
|: “Geschwind, geschwind bringt mir ein Licht!
Sonst stirbt mein Schatz, daß’s niemand sicht. 
10. Und als das Mägdlein gestorben war,
Da legt er’s auf die Totenbahr.
|: Wo krieg ich nun sechs junge Knab’n,
Die mein Herzlieb zu Grabe trag’n? 
11. Wo kriegen wir sechs Träger her?
Sechs Bauernbuben die sind so schwer.
|: Sechs brave Husaren müssen es sein,
Die tragen mein Herzliebchen heim. 
12. Jetzt muß ich tragen ein schwarzes Kleid,
Das ist für mich ein großes Leid,
|: Ein großes Leid und noch viel mehr,
Die Trauer nimmt kein Ende mehr. 

 

Source Wikipédia : https://de.wikipedia.org/wiki/Der_treue_Husar

 

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