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epok - Sonia Codhant - Les Innocents de David Noir

EPOK le magazine de la FNAC

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THÉÂTRE Sonia Codhant

Avignon 2004
N°38 JUILLET / AOÛT 2003

Comédienne, elle a tout fait. Vivre de son art signifie parfois abdiquer, jouer les Falbalas au Parc Astérix, incarner les loubardes, les paumées ou les bourgeoises des téléfilms aux côtés de stars comme Line Renaud ou Claude Piéplu. Tête d’affiche ou faire-valoir, Sonia Codhant, 31 ans, a trouvé sa voie dans la compagnie La vie est courte – collectif d’artistes “performeurs”. Aujourd’hui administratrice, chanteuse, danseuse, comédienne, elle joue “off” le messie crucifié et s’ entoure d’hommes nus qui agitent sur son front une réelle “couronne des pines”. Superbe et pâle blonde au corps de Bimbo, elle joue les cannibales, les Rambo de banlieue ou les enfants extraterrestres. Elle se fait guerrière en jarretelles dans une satire à l’acide des temps contemporains, passant le monde à la moulinette d’un humour ravagé et d’une hargne sans brides. Sonia ose tout dans Les Innocents, le dernier spectacle du trublion David Noir. Parmi sa quinzaine de camarades tout aussi remarquables, elle irradie d’audace, de fraîcheur et d’une liberté rare.

Pierre Notte

Epok

epok - Les Innocents de David Noir
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Les Innocents de David Noir - Affiche Filifox - Philippe Savoir - Photo Karine Lhémon
epok - Les Innocents de David Noir

par Pierre Notte

epok - Les Innocents de David Noir

“Le printemps des rebelles”

EPOK le magazine de la FNAC

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THÉÂTRE

Le printemps des rebelles

Partout, en mars, la scène tente de réveiller les consciences. À Dieppe, seize filles et garçons, nus, ensanglantés, fustigent la société de consommation jusqu’à la déjection dans la dernière performance de David Noir. Seize à nez noirs mixe les thèmes de l’enfance, du sexe, de l’aliénation des consciences dans un effroyable zoo humain. Objet interactif, libre et non identifiable, ce spectacle créé lors du festival Visu se consacre aux mauvais traitements du corps, via la danse, les happenings, la musique et les arts plastiques. Le même plateau accueille Visage de feu, satire assassine d’une famille monstrueuse signée Mayenburg, mise en scène par Korsunovas, jeune prodige de la scène lituanienne. Autre chantre de la performance venimeuse, l’Espagnol Rodrigo Garcia, coqueluche du théâtre international, porte un regard politico-incorrect sur le despotisme parental et les conventions mortifères. Cinq de ses pièces sont jouées simultanément: Notes de cuisine à partir du 25 mars à Lyon; Boucher espagnol dès le 19 mars à Poitiers; Jardineria-Humana à compter du 11 mars à Grenoble; J’ai acheté une pelle chez Ikea pour creuser ma propre tombe le 27 mars à Annecy; et, enfin, Borges début avril à Toulouse. En outre, Ronald le clown de McDonalds, la plus violente de ses charges, sera présentée cet été au Festival d’Avignon.

Pierre Notte

Elle

Elle - Les Innocents de David Noir

ELLE

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12 mai 2003

FESTIVAL LE THEÂTRE SE DÉSHABILLE

Quoi de neuf au théâtre ? Le Festival d’Avignon étant en voie de mémérisation patente, la réponse pourrait venir de Rouen. Après tout, il y a aussi un fleuve et des ponts dans la capitale normande. Et on s’y intéresse de près au spectacle vivant. La preuve avec « Corps de textes », deuxième édition, ambitieux rassemblement consacré à la découverte d’auteurs vivants, français et étrangers, dramaturges mais aussi chercheurs. Spectacles, rencontres, salons autour de lectures commentées, les passionnés de l’écriture théâtrale, de ses formes, de ses enjeux, de son avenir et de sa géographie ne sauront plus où donner de l’oreille. Les plus fripon(ne)s choisiront peut-être la section « limites », interdite aux enfants, qui s’interrogera, les 16 et 23 mai, sur les frontières de ce qui peut être représenté sur scène – littéralement: l’obscénité. Un programme non seulement sulfureux, mais plutôt prestigieux, avec des textes de Michel Foucault et du poète Pierre Guyotat, une adaptation de « La Vie sexuelle de Catherine M. », et, en guest-star de la nuit, Xaviera Hollander. 1/ y a vingt ans, cette Néerlandaise peu farouche avait fait scandale avec des confidences très olé-olé. Aujourd’hui, elle se consacre au théâtre et raconte son enfance. L’impudeur mène à tout. Et la curiosité, en Seine-Maritime.

G.V.

« Corps de textes », à Rouen, du 13 moi au 18 juin. (Programme au 02 35 70 22 82.)

le dauphiné VAUCLUSE

le dauphiné VAUCLUSE - Les Innocents de David Noir
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Les Innocents de David Noir - Affiche Filifox - Philippe Savoir - Photo Karine Lhémon
le dauphiné VAUCLUSE - Les Innocents de David Noir

par Thierry Alcaraz

le dauphiné VAUCLUSE - Les Innocents de David Noir

“Les Innocents : Polochons, chaînes et morale”

Le Dauphiné Vaucluse

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Jeudi 24 juillet 2003

« Les Innocents » : Polochons, chaînes et morale

Au théâtre Pulsion à 22 h

Avec intelligence, le metteur en scène, David Noir nous fait rentrer sensiblement dans un cadre, hors cadre, le cadre d’un droit à la jouissance pour la jouissance et simplement, pour ça. La nudité est de mise et le jeu du sexe s’avère important. Nous sentons qu’il est parfois bon de se découvrir avec humour. Certes; c’est une farce où nous rions. Alors tout doucement, les acteurs, chanteurs êtres humains nous redonnent un message légèrement plus provocateur. Des textes qui tirent vers l’absurde, courts mais efficaces et détonateurs de réactions. On pourrait se poser la question “pourquoi ces vidéos pornos ?” On pourrait aussi répondre “pourquoi pas”. C’est tout le principe du travail de cette équipe. Mais au-delà de cela, serait-il immoral de voir une fellation en groupe ? Oui, ça dérange, mais ce n’est peut-être pas eux qui nous dérangent mais plutôt une société qui nous demande de moins en moins nous émouvoir et d’éviter les érections intempestives. Cette pièce est en train de nous dire de ne pas avoir honte de notre sexualité et surtout pas de ses particularités. Il est rare de voir des gens qui ne trichent pas, pas de slip couleur chair, pas de nudité voilée. Mais au-delà de ce rapport à la « poilitude » il se passe sur le plateau un monde de déraison, qui nous fait apercevoir que l’ensemble de la société est folle, malade, qu’elle avance vers une crise annoncée. Tout au long de la pièce, que ce soit la poupée Barbie ou les grands créateurs au portefeuille aussi grand que leurs décors, tout le monde en prend pour son grade. Il y a aussi dans ce spectacle, une question posée : « Que se passerait-il si nous libérions tout le monde, toutes les consciences, de l’emprise morale de censure ? » Une dernière musique démarre, la lumière des gradins s’allume et les comédiens nous invitent à une dernière danse libératoire, comme une nouvelle façon d’applaudir, d’adhérer. Nous nous apercevons, par notre impossibilité de répondre à cette invitation, qu’une fois sortis des règles, nous sommes handicapés. Le décor se range, des clowns au nez noir balayent le plateau comme des enfants après une grande bataille de polochons et de petits soldats. Maintenant, il est de notre ressort de savoir si nous voulons un monde de jouissance ou un monde de castration. Merci monsieur le « metteur », merci mesdames et messieurs les acteurs. Un grand moment jouissif.

Thierry ALCARAZ

le dauphiné VAUCLUSE

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Les Innocents de David Noir - Affiche Filifox - Philippe Savoir - Photo Karine Lhémon
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par Thierry Alcaraz

le dauphiné VAUCLUSE - Les Innocents de David Noir

“Sur la trace des innocents !”

Le Dauphiné Vaucluse

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vendredi 18. j uillet-2003

Sur la trace des innocents!

Rencontre avec la compagnie “La vie est courte” pour une démarche hors du commun

Une recherche inconsciente vers ce qui nous poursuivra toujours, l’enfance.

Leur création de l’an dernier “Les justes a séduit nombre de directeurs de scènes nationales (Dieppe, Rouen) qui les ont invités en résidence pour leur nouvelle création “Les innocents”. Pièce qui résonne comme un affront aux moralisateurs d’une société qui nous enferme dans les interdits. Aujourd’hui en Avignon: il ne sont pas de ceux qui pensent ne pas jouer et trouvent leur liberté en restant autonomes: pas de demande de subvention ni de comédiens payés. Mais avant tout le plaisir de faire un travail qui leur correspond. « Chacun travaille dans d’autres compagnies pour gagner sa vie puis on se retrouve sur des projets qui nous tiennent à cœur » dit un comédien. Un choix qui leur permet de tenir un discours pertinent directement lié à ce qu’ils font sur scène: c’est-à-dire, aucune règle établie ; pas de limites aux possibilités des acteurs ; corps nus, corps vidéos: corps tyranniques, cela semble être une recherche inconsciente vers ce qui nous poursuivra toujours, l’enfance. Inspiré par l’univers d’Henry James, David Noir écrit des textes provocateurs, bruts et sauvages qui vont obligatoirement laisser des traces. Parce que chaque jour les difficultés évoluent, alors chaque jour le spectacle change. « Nous faisons d’une contrainte un avantage » ajoute David. On aurait tendance à se dire que le festival est loin d’être sans contrainte, alors quel avantage trouvent-ils dans ce marché du tout et du rien? « Nous ne sommes pas ici pour jouer le jeu des loueurs de salles, nous sommes surtout ici pour continuer notre histoire avec Maria Ducceschi, directrice du Pulsion théâtre, lieu de co-réalisation »annonce David Noir, l’auteur et metteur en scène de cette équipe réunie autour d’une seule idée, s’amuser. Cette pétillante équipe est jusqu’au 31 juillet à 22 heures, au Pulsion Théâtre.

Thierry ALCARAZ
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