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Les Puritains de David Noir - Affiche Filifox - Philippe Savoir - Photo Karine Lhémon
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par Marie-Véronique Guilmont

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“Qu’est-ce qui fait tourner le monde ?”

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LES PURITAINS

Texte et mise en scène de David Noir, Musique de Jérôme Coulomb. Compagnie « La vie est courte »

Qu’est-ce qui fait tourner le monde ? Sous la férule d’Harvey, le gourou-psychanalyste, sept hommes: Premier, Deuxième, Slave, Adrien, Jean, Léa, Berta, et une femme, Betty, se dévoilent. Au gré d’un abécédaire, ces puritains déclinent leurs frustrations, leur enfance marquée par un amour maternel étouffant ou bien leurs crimes. Cette évocation est suivie d’une lente métamorphose qui atteindra un état paroxystique lors de la scène finale. David Noir entreprend une variation réussie autour du thème de la sexualité: inceste, zoophilie, homosexualité et travestissement sont abordés. Il dénonce ainsi les bien-pensants, ces êtres refoulés. Le texte oscille sans cesse entre légèreté et gravité.
Les comédiens évoluent sur un plateau qui leur sert aussi de loge et s’apparente à une scène« rock» en raison en partie des micros et du rythme des saynètes. La mise en scène, entre lecture et jeu, permet une redécouverte amusante de chansons de variété kitsch. Outre neuf chorégraphies, quatre chansons ont été écrites pour ce spectacle par le pianiste Jérôme Coulomb qui fait une prestation « live» durant la représentation. A noter, la performance de Sonia Codhant qui prête ses traits à Betty. Le spectateur ne pourra qu’être interpellé par ce sujet et sa confrontation avec la nudité très souvent bannie des scènes standard. Bien plus qu’une exposition de leur corps, c’est leur âme que les personnages mettent à nu. Prière de laisser toute inhibition au vestiaire.

Lavoir Moderne Parisien, 35 rue Léon, 75018 Paris

(04/00) rédigé par Marie-Véronique Guilmont

Le Parisien

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“Probablement la pièce la plus controversée de l’année”

LE PARISIEN

Théâtre

Reprise des « Puritains » au Lavoir Moderne Parisien. C’est probablement la pièce la plus controversée de l’année. Son jeune auteur, David Noir, met ici en scène, sur un texte ciselé, le corps et tous les abus qui y sont liés: fantasmes, viols, pédophilie. Neuf comédiens, dont une femme, vont jusqu’au bout de la nudité dans cette descente aux enfers provocante et macabre. Son goût prononcé pour la provocation n’est pas sans rappeler la période de libération sexuelle des années soixante dix. Tout montrer n’est pas toujours synonyme de génie…
CE SOIR ET LES MERCREDIS, JEUDIS ET VENDREDIS A 21 HEURES

Lavoir moderne parisien, 35, rue Léon (XVIIIème M: Marcadet-Poissonniers. Réservations au 01.42.52.09./4. Plein tarif: 90 F. Tarif réduit: 60 F.

Pariscope

Pariscope - Les Puritains de David Noir

pariscope

Paris Ile-de-France
du mercredi 21 au mardi 27 juin 2000

Les puritains

Reprise de la comédie de David Noir, «les puritains». Un spectacle provocant, violent, pornographique. «Les puritains» met en scène les pulsions, refoulements et frustrations de chacun d’entre nous. David Noir et la compagnie «la vie est courte » astiquent les cerveaux embourbés dans leurs préjugés.

Lavoir Moderne Parisien. 01.42.52.09.14.

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Les Puritains

De David Noir. Mise en scène de l’auteur.

Avec Jean-Hugues Laleu, Sonia Codhant, Stéphane Desvignes, David Noir, JeanFrançois Rey, Miguel-Ange Sarmiento, Philippe Savoir, Pierre Viguié, Jacques Meystre.

Musique / Piano : Jérôme Coulomb

Ils sont neuf en start-up à vous hérisser le poil de vos tabous sexuels à travers des morceaux de variétés mièvres ou à la sauce disco.
Est-ce une conférence ?
Puisqu’ils sont alignés à une longue table face à vous, assis. Buffet de la grande bouffe sexuelle tout s’agite dans un corps à corps délirant, brutal.
Inceste, plaisir de la chair débridée, voilà une panoplie de clips à vous couper le souffle. Les interdits sont à fleur de peau. Nuance de mots à maux de notre société, Les Puritains pourront dérangés un public non averti. Il y a de la zigounette et de la chatoune qui se frottent aux verbales. Autant dire dans les anales du théâtre, Les puritains poussent le bouchon assez loin. Mais l’amour n’est-il pas une scénique comédie qui se joue de tout ?
A voir, pas pour son côté voyeur mais pour ses pulsions théâtrales.

Les Inrockuptibles

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par Fabienne Arvers

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“Un spectacle sulfureux où la mise à nu est intégrale”

Les Inrockuptibles

ARTS SCENES

 

David Noir et ses comédiens jettent vigoureusement et sans coquetterie leurs fantasmes sur scène. Un spectacle sulfureux où la mise à nu est intégrale.

 

 

hard corps

 

 

LES PURITAINS

Scènes    

Chaud devant ! Et cessons de pinailler sur les mots. La scène comme théâtre du désir ? Le théâtre comme représentation formelle de ses pulsions ? Voyons un peu, fouillons dans les coulisses, balayons les indications scéniques et surfons sur la fable, simple support au grouillement de vie qui l’agite. La mise à nu est intégrale, forcément, dès qu’on se prend au jeu. Voilà le pari un peu insensé lancé par David Noir lorsqu’il écrit Les Puritains et se propose de le monter avec neuf comédiens (huit garçons et une fille), il y a deux ans. Stanislas Nordey dans le cadre des Lectures du monde en 1998 au TGP de Saint-Denis, Joël Dragutin à Cergy-Pontoise et Le Lavoir moderne parisien au printemps dernier et cet été: peu ont pris le risque de relayer ce spectacle explosif où les gestes d’amour sont joués sans vergogne, à mi-chemin du grotesque et de la plus grande insolence, doublant en permanence le drame petit-bourgeois des Puritains. Interface du jeu par où s’agrandit l’espace mental disséqué en public. Entre inceste rance et violence poisseuse.

 

Une longue table de conseil d’administration, quelques bouteilles de vin débouchées, et l’histoire cahotée, de saynètes caricaturales en récits désabusés, sur une bande-son hétéroclite qui fait office de décor. Cela rappelle le procédé de Martin Scorsese lorsqu’il monte la bande-son de ses films: plonger le négatif, la face noire du spectacle, dans un bain sonore révélateur, en prise directe sur l’émotionnel des acteurs comme du public. Quelque chose de l’ordre de l’intrusion, revendique David Noir, qui s’inscrit dans le théâtre résolument en négatif: Contre la suprématie du metteur en scène, conte la deuxième peau ou le masque du comédien qui s’absente pour laisser place au personnage, contre l’esthétisme qui détourne du sujet ou le récupère – ce qui revient au même -, contre les a priori culturels au détriment des défis de l’art, contre l’hypocrisie d’un théâtre devenu l’endroit le plus pudibond qui soit. “Les Puritains,c’est ce qui me constitue, malgré moi, c’est le transport d’une éducation issue du XIXème siècle dont on porte encore tous les germes et qui est redoutable. C’est nous, quand on n’a pas de conscience. C’est abuser l’autre, même petitement, psychologiquement, parce qu’on a été soi-même abusé. Cet abus, je le traque partout, parce que j’ai la haine de ça, une haine profonde et ludique, qui me sert de moteur. J’ai la rage qu’on ne me foute pas la paix dans mon individualisme et en même temps, j’ai l’arrogance de ne pas vouloir foutre la paix aux autres. Les Puritains,c’est se débattre avec ce qu’on est.” Vigoureusement et sans coquetterie, David Noir et sa bande jettent les fantasmes sur la table – une formation en biologie et paléontologie qui aurait laissé des traces ? Ebats homos ou hétéros, sodomies, fellations, masturbations, pénétrations, touche-pipi audacieux, tout peut se jouer, se montrer. La mise en scène du désir est assumée de manière enfantine, certes, mais inscrite fortement dans la trame d’un récit qui pèse de tout son poids dans l’intention et la forme du geste. C’est autre chose que la trituration des organes du corps opérée, par exemple, par le chorégraphe et danseur Jérôme Bel, activité délestée de toute intensité dramatique. « La danse aussi parle d’intimité, mais elle est tout de suite chorégraphiée et ça l’emmène ailleurs, ça éloigne du sujet. La mise à nu, lors des répétitions, est venue progressivement parce que, très vite, on a eu le désir que ça aille plus loin que le texte, que ça parle de ce dont ça parle vraiment. Ce que j’écris, je ne sais pas d’où ça vient, c’est un peu fossile, lyophilisé. Comme acteur, je dois le réhydrater. C’est très instinctif, émotionnel et visuel. Je fais du théâtre une opération commando un peu terroriste. Pour construire de la pensée, du sens, et surtout pas une forme esthétique – l’esthétique gay m’ennuie – ou un discours politique. »
Forcément sulfureux…

Fabienne Arvers

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