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Enseignement

Scène Vivante - David Noir - Pédagogie

LA DOUBLE VERTU DE LA PRATIQUE DU THÉÂTRE, OUTIL DE LA CONNAISSANCE DE SOI ET INSTRUMENT D’APAISEMENT VIS À VIS DE LA CRAINTE DE « L’AUTRE »

J’enseigne le théâtre et plus globalement l’art de la scène, de façon régulière depuis 1998.

Ma pratique m’a amené, au contact de groupes variés et d’individualités forcément spécifiques, à, non pas appliquer un schéma identique à tous, mais à constamment inventer des exercices, mettre sur pied des méthodes et des approches adaptées à chaque contexte particulier.

En substance, je pourrais dire aujourd’hui que j’ai découvert au cours de mes années de pratique pédagogique combien les êtres humains, quels que soient leur origine, leur culture et leur parcours, ont accès à l’expression des humeurs et des sentiments qui caractérisent notre espèce. Tout les individus peuvent exprimer leurs identités multiples de façon puissante et authentique à travers le théâtre, pour peu qu’ils soient correctement guidés hors des clichés et de la tentation de la « fabrication » de sentiments factices.

Jouer, c’est toujours jouer vrai, y compris pour incarner les personnages pouvant sembler les plus éloignés du réel. Tout l’intérêt de la représentation est là : donner vie aux parts les plus fantasques, aux aspects les plus étranges de la réalité qui constituent notre psychisme et suscitent les actions qui en découlent.

Faire du théâtre c’est donc tout simplement « être » sous le regard de l’autre, à travers un habile mélange de spontanéité, de technique d’expression, d’énergie vitale et d’adresse sincère à ses contemporains.

Tout ce bagage, naturellement s’apprend, se pratique et s’éprouve comme n’importe quel « sport » de l’esprit et du corps. Les outils de bases pour y parvenir sont l’improvisation, le travail sur texte, la mise en jeu du corps et des émotions, tout au long d’un cheminement de développement individuel dont la durée varie selon les personnes.

Représenter et se représenter est une aptitude typiquement humaine qui traverse tous les arts, mais également la vie quotidienne, chacun le sait. Si l’on accepte alors d’être amené à atténuer ses résistances, à se reconnaître dans le portrait de soi qui finit toujours par se révéler à ses propres yeux, la fascination accompagne toujours la découverte des masques que la vie sociale nous impose de porter.

Dès lors, les mécanismes animaux qui nous animent ont à nouveau droit de cité et l’amusement sous sa forme la plus fine et enfantine rejaillit.

L’intelligence humaine n’est jamais aussi brillante que lorsqu’elle jouit des fruits qu’elle produit en pleine conscience de ses capacités. Humour et créativité sont alors indissociables. Ils font atteindre au sublime et à la joie d’être vivant, une fois le caractère vain de toute existence bien assimilé. L’humilité acquise par la douceur et non l’humiliation, apparaît clairement comme une des clefs de la paix entre les êtres. Ainsi forgée, elle vient à bout du verrouillage des coeurs et dégrippe la serrure de l’intérêt pour la fameuse « différence » de l’autre. La très en vogue « tolérance », devient également plus qu’un vain mot, en se trouvant soudainement confrontée à l’évidente équivalence de tous les êtres humains entre eux.

Le théâtre, comme tous les arts, révèle à celui ou celle qui le pratique, combien la vie est digne d’intérêt, à commencer par la sienne. Bien mieux qu’un rêve de réussite souvent illusoire, sa fréquentation intime rend identifiables et concrètes ses propres potentialités d’existence, puisque sur l’espace d’une scène, tout existe, tout est admis, tout est possible. En ce sens, menée avec soin et attention, l’expérience de la scène est vectrice d’une meilleure estime de soi quels que soient l’âge et l’ambition. Elle peut devenir, dans la main de celui ou celle qui souhaite en comprendre les qualités subtiles, plus qu’une simple distraction ou qu’un baume aux douleurs de notre monde, une arme pacifique pour l’appréhender et le rendre meilleur.

Les cours et stages à venir sont annoncés régulièrement sur le site 
davidnoir.art

Projet JaZon – Le Nouveau Testicule

PROJET JAZON / Le Nouveau Testicule

avec Valérie BRANCQ, Sonia CODHANT, David NOIR, 
Philippe SAVOIR, Any TINGAY
Texte et conception : David Noir
Musique originale : Christophe Imbs

La révolution des oeillères

Il est 5 heures, petit papa s’éveille de noël,

La neige tombe à gros flacons,
Les seins de Saint Lazare attirent mon attention,
J’appelle à moi l’escorte de mon trauma :
Voici un environnement à la plastique animale et pas banale,
Gloire au singe dont la figure urine,
Il est temps de dégrader l’humain. Tiens, dame nature, prends toi ça dans ta face,
Un beau sac plastique ; on se retrouve dans 5000 ans.
Le sexe doit détruire le monde social tel que nous le connaissons et non le construire.
Se reproduire, fabriquer des enfants, faire perdurer l’espèce ; aucun besoin d’amour pour ça.
Le beau prétexte. Dégage de là.
Les éducateurs sont des pervers qui ont le désir de formater les autres, de penser pour les autres,
mais qui ne reconnaissent pas leur vice.
Tuer les éducateurs, tuer les éducateurs, tuer les éducateurs !
Le rock’n’roll est un mensonge depuis qu’il est une industrie,
Le rock’n’roll a quitté la musique pour lui laisser dire sa chanson,
Le rock’n’roll n’est plus un changement, ni une révolte, ni même un émoi,
ni un parent pour les enfants comme moi,
Le rock’n’roll n’a pas besoin de musique, mais de bruit,
Tuer la musique !
Hélas ! Hélas !
Crise.
Le rock’n’roll est con, la littérature est conne, le théâtre est idiot, le cinéma m’emmerde,
l’acte de faire un acte est un acte nul.
Youpi ! Rien, rien, rien, rien.
Juste ta petite bourgeoise estime de toi qui s’offusque à l’abri derrière le auvent de ta fierté de clown.
Mais la haine bandante est là, en germe ailleurs,
La vitalité, le refus et la jouissance sont en gestation ailleurs,
La jouissance suffira, il est encore trop tôt pour parler de la joie,
La joie actuelle est une industrie fomentée dans le sein de familles ignorantes et lobotomisées, terrorisées par l’intimité, chaque soir à l’affût de leur peur camouflée en détente,
Tuer les familles, tuer les familles, tuer les familles !
La joie vulgaire est celle des couples qui cocoune en amour, avec leur télé, leur plateau-repas,
leurs faux projets de merde, leurs fous rires forcés, leurs goûts de chiotte,
leur naturel artificiel et leur simplicité caduque,
Tuer les couples, tuer les couples, tuer les couples !
Que du bonheur ! Pas de soucis ! Elle est pas belle la vie !
Tuer les familles, tuer les couples !
L’ogre a mangé la jeunesse, la cervelle et les bonnes joues de l’enfant,
Et la mort alors ? Elle est pas belle, connasse ? Double connasse, triple connasse,
La culture intelligente s’ennuie d’admirer les propres produits de sa réussite industrieuse,
Les intellectuels feraient mieux de s’efforcer de prendre le pouvoir,
plutôt que d’utiliser leurs temps à analyser pourquoi ils ne l’ont pas,
Il ne peut y avoir de création dans un programme, qu’il soit politique, scénique, discographique, filmique, radiophonique – pas plus qu’au bout de ta pointe Bic.
Le programme unique est virtuel, est réel. Il est biblique autant qu’informatique.
De haine et de tristesse tu périras. Clone-moi.

PROJET JAZON

Projet JaZon – Seul ou accompagné

"Projet Jazon" - Seul ou accompagné - Performance de David Noir et les Définitives Créatures

PROJET JAZON / Seul ou accompagné

Conception, interprétation : David Noir

Le bonheur : Un thé Graal

Recueillies dans ma coupe obole, les poils humides de ta chatte dégoûtent en perles oblongues sur mon front aplani, comme un dégât des eaux qui suinte de mon plafond. C’est un moment magique et sans assurance où je me sens soudain responsable et civil. J’aime ainsi ma vie formidable. Je mords dans ton anus à belles dents. Je grignote et aspire l’aubaine que m’offre ton orifice contracté. J’y puise un moment de ma vie ; une trace de plus dans ma mémoire, côté de la porte enchantée. Après toutes ces années – quand je te reverrai – sans « bonjour » – sans « ça va » – j’irais d’abord directement dans ta culotte. Et puis, foin des civilités et des jolies constructions sociales du terroir ; j’ai toujours haï les colombages ; gros colon cheminant jusqu’au cul de mon père le normand. Alors, ça ballade bien les gens heureux ? Ah si on s’était parlé à l’abri de son vieux pardessus râpé … La pire des aliénations est d’avoir des parents qui vous aiment. Leur amour est un poison sirupeux qui vous colle les ailes et vous pousse à leur obéir. Une salive gluante et amoureuse, bien appliquée sur les deux joues. Peut-on se sauver de l’amour qui empêche de vivre ? Je comprends qu’on se saoule de chimères. Mais qu’on le fasse seul, entre soi, dans son coin. Et qu’on ne fasse pas chier les autres avec ses rêves pourris. Eh Walt, si t’arrêtais un peu de distribuer tes conneries ? T’es plus dans l’ coup papa. Eh alors, parce que je te dis des mots, tu crois que je te dis la vérité. Le sentiment du travail – L’indicateur « labeur » – Le centrage sur sa liberté ; tu penses toujours que c’est un gage de qualité ? Qu’est-ce que je peux faire ? – Gaston Defferre – Qu’est-ce que je ne veux pas faire ? Tout est bon dans le colon. Tout est bien qui finit … Ouf! … un jour prochain.

PROJET JAZON

Projet JaZon – Vie tu perds

"Projet Jazon" - Vie tu perds - Performance de David Noir et les Définitives Créatures
PROJET JAZON - Vie tu perds

PROJET JAZON / Vie tu perds

avec Valérie BRANCQ, Sonia CODHANT, David NOIR, 
Philippe SAVOIR, Any TINGAY
Texte et conception : David Noir

Fais des rations

Que voulez-vous faire ? Arrêtez le système, redémarrer ?

Pour aller droit dans l’ mur s’il vous plaît ?

Vous continuez comme ça.

Windows et Tartefine est un spectacle pour enfants, vulgaire et grossier

– Salut !
– J’aime pas les noirs.
– Dans ce cas.
– Vous êtes homosexuel ?
– Oui.
– Vous n’êtes pas beau. Je croyais que tous les homosexuels étaient beaux.
– Je suis minoritaire.
– Minotaure ?
– Non, centaure à moitié notaire ? Non ; enfin oui et non, Centaure minotaure minoritaire et éplucheur de pommes de terre pendant la guerre.
– Ah !

Acte 2

– Champagne ! Tu es le 365ème hétéros de l’année que je suce ; on se fait la bise ?
Au fait quel âge as tu ?
– 15 ans.
– Ah flûte ! Mon compteur a du s’enrayer. Bon tant pis, mais dans 3 ans j’aurais légalement le droit de t’enculer.
– Faudrait quand même que je sois d’accord.
– 1, 2, 3, partez ; le premier qu’attrape l’hépatite C a gagné.

PROJET JAZON

La Toison dort – épisode 9

La Toison dort - David Noir
"La Toison dort" - Episode 9 - Performance de David Noir avec Any Tingay

LA TOISON DORT - épisode 9 - Le Sacre Homme de JaZon - Any Tingay, David Noir © Photos Karine Lhémon

LA TOISON DORT / Episode 9

Le Sacre Homme de JaZon

Partenaire : Any TINGAY
Texte, conception, interprétation : David NOIR

MINUTAGE SÉQUENCES PLACEMENTS COSTUMES / ACCESSOIRES JEU / CHANT AUDIO VIDÉO LUMIÈRE
27’ Partie 2 – Séquence 7
LE SACRE DE LA NUDITÉ

Extrait de la conduite … /

Any et David au centre devant les tables.
Accessoires :
Couronne d’épine
Couronne de laurier
Tondeuse électrique
Ciboire
Feuille de papier calque
David se place centre scène face public.
Any le rejoint avec les deux couronnes en mains. Il la ceint de la couronne de laurier.
Elle lui pose la couronne d’épine sur la tête.
Elle achève de le dénuder complètement puis saisit la tondeuse sur la table.
Elle s’agenouille de profil pour ne pas cacher la scène, place une feuille de calque aux pieds de David et tond en totalité les poils de sa toison pubienne qu’elle recueille dans une coupe qu’elle ira déposer sur une des tables « buffet ».
Elle revient et enfile le cockring en or sur le sexe et les testicules de David, qu’elle passe un après l’autre, ostensiblement au travers de l’anneau en tirant largement la peau.
Après quoi, elle se relève et s’incline avec une révérence.
Une fois David en place,
Audio 6
“Sarabande”
Georg Friedrich Haendel
Fin audio 6
(= fin du morceau)
Les quatre quartz s’allument et viennent s’ajouter à la lumière déjà en place de façon à éclairer le plus possible l’espace.

MIN SÉQUENCES PLACEMENTS COSTUMES / ACCESSOIRES JEU / CHANT AUDIO VIDÉO LUMIÈRE

32’ Partie 2 – Séquence 7 (suite)
Centre scène puis déplacements en salle
Any
Perruque 18ème
Boucles d’oreilles
Bague
David
Cape de velours rouge bordé d’hermine
Couronne royale
Bague
Sceptre
Après une légère pause,
Ils se séparent dés le départ de l’audio 7.
Any va poser sa perruque, mettre ses bijoux, et se repoudrer. David fait de même et passe son manteau. Ils se rejoignent devant les tables, où se faisant face, Any pose la couronne royale sur la tête de David et se tient à ses côtés.
Se tenant hautement la main, ils se présentent fiers et souriants au public qu’il traverse par l’allée centrale. Arrivés au fond de la salle, ils se séparent à nouveau chacun d’un côté de la salle pour servir le champagne au public, dont les bouteilles sont ouvertes par les participants aux précédents épisodes de la Toison qui seront présents.
Audio 7
BO de “Meurtre dans un jardin anglais”
Fin de audio 7
(shunté une fois le couple revenu aux tables après avoir servi le champagne aux spectateurs et trinqué avec eux).
Noir

David Noir - La Toison dort
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