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Le Souffleur

Le Souffleur - Les Puritains de David Noir

LE SOUFFLEUR

Mai / Juin 2000 N°20

La nécessaire nudité

Les Puritains mettent en scène tous les tabous du théâtre, tout ce qu’on ne voit jamais sur une scène. La nudité y est omniprésente et un certain nombre de scènes sont franchement gênante à regarder. Les Puritains est un spectacle difficile à regarder ; on y voit des choses qu’on a souvent vu dans des films, mais qui en live prennent une toute autre dimension.
Le spectacle porte sur l’abus, les abus sexuel subis par un enfant, l’abus de sexe en général… Et pour nous montrer l’abus, le metteur en scène et auteur David Noir abuse du nu, de scènes représentant des coïts, etc.
Une des réactions que l’on peut avoir face à cette pièce est le rejet, et pourtant bien qu’elle soit choquante, Il n’y a pas que cela. Quelque part, on est fasciné. Les acteurs tous très bons sont très bien dirigés et certaines scènes de groupe sont vraiment étonnantes. Oui, on est Impressionné. Ainsi la scène où tous les hommes s’en prennent à Betty, en la touchant puis en riant est vraiment saisissante et angoissante.
Les Puritains est donc un spectacle dont on ne sort pas indemne et c’est précisément cela que recherche David Noir: il a voulu faire une œuvre antithéâtrale, car il trouve que le théâtre produit un résultat ennuyeux et il souhaite au contraire provoquer une excitation. C’est réussi, on ne s’ennuie pas.

Ingrid Hugnet

Les Puritains de David Noir: au Lavoir Moderne Parisien à partir du 21 juin 2000 Les mercredis. Jeudis et vendredis a 2lh00 Réservations au 01 42 52 09 14 Plein tarif: 90F Tarif réduit: 60F LMP, 35 rue Léon 75018 Paris

Projet JaZon – Rectal Verseau

"Projet Jazon" - Rectal Verseau - Performance de David Noir et les Définitives Créatures - Affiche Filifox
PROJET JAZON - Rectal Verseau

PROJET JAZON / Rectal Verseau

Conception, interprétation : David Noir

Musique et arrangements : Christophe Imbs

Concert tôt pour une bande de bourgeois

On passe à l’abaque ! Une passe au tableau et je cale – cul – Renault, dans ma Clio. Le rébus approximatif est une mise en forme de mon ressenti : Recto verso te salue bien ; rectal ver sale … rien qu’une longue poésie anale et parfois musicale. Où vas-tu ? Tu t’en vas. T’as raison, on est toujours tué par son éducation au final. Au secours ! Je suis happé par l’école hier ? Ce que tu te goure fillette, fillette ; mais je me vengerai. Dans ta petite cage, Saint Louis te suspend par la tête. N’aie pas peur d’être déformée, l’esthétique est un laisser passer pour la médiocrité. Ca donne l’air de. Ca dit : c’est beau. Ca assure de ne rien voir en profondeur. La laideur du pur esthétisme, c’est le contentement des médiocres. Je suis littérature ; on ne peut rien faire de plus laid. Je suis mots en cascades. Va te faire en… Viens. Tu as l’air de vouloir me dire quelque chose. Qu’est-ce que tu veux m’apprendre ? La douleur des écoles, je la connais déjà ; ce sont leurs murs eux-mêmes. Je suis seul à les voir ; les animaux empaillés et défaits, les mouettes suspendues, survolant la moquette. Seul à les voir. Homme civilisé traqué par ce qui peut te rappeler ton animalité, excepté quand ton animalité se trouve à nouveau raffinée. Pétrole vivant et or en barre. Je me marre. Je choisis mon contexte et juge les groupes humains. Homme enceint de moi-même, Pregnant. À moi demain. Le Labyrinthe ouvre ses portes ; à moi de ne plus en sortir. L’homme-mère se saisit de moi en mon centre. Je suis au sein du ventre dur. Mes pensées deviennent des chansons. J’écris comme le fils du diable ; j’aspire au feu qui me consume. Au feu, les pompiers me brûlent ; me carbonisent. En esclave fuyard, je vivrais dans les cimes ; j’étais devenu noir, je deviens nèg’ marron. Tu exiges de comprendre ; tu t’agaces ; tu veux m’appliquer ta logique sagace ; seulement l’incohérence c’est en toi qu’elle sommeille ; tu n’es pas foutu de penser le lendemain ce que tu as affirmé la veille ; regarde toi toi même et la faiblesse de ton exigence ; le beau duo ; je te déclare uni à toi-même pour la vie et par les liens sacré de la médiocrité. Tu as ma belle addiction.

PROJET JAZON

Projet JaZon – Seul ou accompagné

"Projet Jazon" - Seul ou accompagné - Performance de David Noir et les Définitives Créatures

PROJET JAZON / Seul ou accompagné

Conception, interprétation : David Noir

Le bonheur : Un thé Graal

Recueillies dans ma coupe obole, les poils humides de ta chatte dégoûtent en perles oblongues sur mon front aplani, comme un dégât des eaux qui suinte de mon plafond. C’est un moment magique et sans assurance où je me sens soudain responsable et civil. J’aime ainsi ma vie formidable. Je mords dans ton anus à belles dents. Je grignote et aspire l’aubaine que m’offre ton orifice contracté. J’y puise un moment de ma vie ; une trace de plus dans ma mémoire, côté de la porte enchantée. Après toutes ces années – quand je te reverrai – sans « bonjour » – sans « ça va » – j’irais d’abord directement dans ta culotte. Et puis, foin des civilités et des jolies constructions sociales du terroir ; j’ai toujours haï les colombages ; gros colon cheminant jusqu’au cul de mon père le normand. Alors, ça ballade bien les gens heureux ? Ah si on s’était parlé à l’abri de son vieux pardessus râpé … La pire des aliénations est d’avoir des parents qui vous aiment. Leur amour est un poison sirupeux qui vous colle les ailes et vous pousse à leur obéir. Une salive gluante et amoureuse, bien appliquée sur les deux joues. Peut-on se sauver de l’amour qui empêche de vivre ? Je comprends qu’on se saoule de chimères. Mais qu’on le fasse seul, entre soi, dans son coin. Et qu’on ne fasse pas chier les autres avec ses rêves pourris. Eh Walt, si t’arrêtais un peu de distribuer tes conneries ? T’es plus dans l’ coup papa. Eh alors, parce que je te dis des mots, tu crois que je te dis la vérité. Le sentiment du travail – L’indicateur « labeur » – Le centrage sur sa liberté ; tu penses toujours que c’est un gage de qualité ? Qu’est-ce que je peux faire ? – Gaston Defferre – Qu’est-ce que je ne veux pas faire ? Tout est bon dans le colon. Tout est bien qui finit … Ouf! … un jour prochain.

PROJET JAZON

Gode Blesse Me

Gode Blesse Me - David Noir
Affiche de "Gode Blesse Me" - Performance de David Noir

Gode Blesse Me

Sodomie en place publique ou la guillotine du cul

Performance solo avec participation du public
Texte et jeu  : David Noir

Programme

David Noir / Corps de Textes / Rouen / 4 Juin 2004

Jusqu’où l’approche physique entre moi et vous peut-elle aller sans que la « magie » identificatoire crée par la distance de projection que tente de susciter tout acteur, bascule dans le rejet, le dégoût ou l’horreur envieuse dévolue dans notre société aux prostitués de tous types ?

Pour m’interroger et esquisser une réponse artistique à la thématique « Jouir » proposée dans le cadre de Corps de Textes 2004, j’ai décidé de me faire enculer 4 fois au cours de 4 performances jouées d’affilée, par un spectateur ou une spectatrice volontaire muni d’un accessoire fourni par mes soins, au cours d’un live show urbain, d’un life show humain.

Gode Blesse Me a été créé à l’occasion du festival Corps de Textes à Rouen le 4 juin 2004 à l’invitation de Marianne Clévy.

Accéder aux pages de Gode Blesse Me

Presse

Altéré Go !

AltéréGo!, performance de David Noir
AltéréGo! - David Noir

Altéré Go !

Dialogue virtuel pour un homme seul

Performance solo avec participation du public
Texte et jeu  : David Noir
 
AltéréGo! a été créé au Générateur le 8 janvier 2011 à l’invitation du danseur Benjamin Dukhan en complément de son duo avec François Chaignaud.
 
Extrait 1

J’aime la souplesse caoutchouteuse du gland

L’humidité des lèvres

Le goût d’un cul lavé frais du jour, qui comme la jeune endive est privée d’amertume

J’aime l’érotisme du laisser aller

Ni bâtir pour se rassurer, ni peaufiner pour perdurer

Faire propre, c’est encore faire du sacré

Extrait 2

Les femmes qui n’aiment pas les hommes qu’elles aiment

au point de ne pas connaître les détails de leur bite

m’inspirent de la défiance.

Aucun bistouri au monde ne peut infliger le coup de grâce

nécessaire, qui donnerait une gueule acceptable à la

cellule familiale.

La sauver n’étant plus de mise,

songeons à l’éradication.

Ému et recueilli sur la dépouille pantelante de ma vieille ennemie,

je loue rides et peau racornie de l’amer dénis, vedette de mon enfance

qui n’a pas su mériter ma confiance.

Ça c’est vrai ça !

AltéréGo - David Noir - Photos © Karine Lhémon

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