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Les Puritains de David Noir - Affiche Filifox - Philippe Savoir - Photo Karine Lhémon
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“le spectateur se prend lui aussi à penser à sa propre enfance”

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Les puritains

Harvey, psychanalyste, se souvient de l’explication que sa mère lui a donné du terme “puritain” alors qu’il était enfant. « Dans « puritain » il y a priant ou riant. On pourrait aussi y trouver purin, le cirque, la fange, la merde, le bordel, la foire, l’hypocrisie, les conventions, la démagogie, l’argent, les vices, le plaisir, la mort, la politique, la médecine, l’église, bref le monde entier ».

Les puritains, engoncés dans leur carcan de principes et subissant le diktat de la décence, ce sont également Berta, Léa, Jean, Adrien, Betty, Slave, Premier et Deuxième qui viennent confier à Harvey leurs frustrations et déclinent leurs perversions ou leurs crimes. David Noir évoque des thèmes universels de façon originale: l’amour, la mort. Et surtout l’acte sexuel, cette “douce mort qui rampe et qui s’installe” selon les propres termes d’Harvey. Il expose ses multiples variations parmi lesquelles l’inceste, l’homosexualité et la zoophilie.

Dans le cadre de la mise en scène, le plateau est transformé en scène rock. Les comédiens utilisent des micros pour réciter ou chanter leurs textes, les séquences se suivent comme des morceaux musicaux ou bien comme un abécédaire que l’on énonce.
David Noir accorde donc à la musique une place prépondérante.
Il est d’ailleurs le créateur de la comédie musicale intitulée “le ver dans le fruit”. Outre neuf chorégraphies, “Berta”, “moi” interprété telle une parodie de choeur liturgique, le morceau rap “Opéra” chanté par Harvey et la musique sur laquelle s’effectue le sacrifice final ont été créés par David Noir et le pianiste Jérôme Coulomb, qui vient faire une prestation sur scène. L’auteur se plaît également à adapter des airs connus. Ainsi, il réécrit les paroles de “A la claire fontaine” mais aussi celles du “chanteur de jazz” de Michel Jonaz qui devient la chanson “naze” dans laquelle les comédiens dénoncent le pouvoir des critiques culturels.
Le metteur en scène ne craint pas le mélange des genres: ballades irlandaises et chansons scouts côtoient “My heart will go on”, chanson culte du film Titanic, et les morceaux des groupes Little Rabbits et Ween. Harvey aime à se souvenir de Sylvie Vartan comme l’indiquent les paroles du rap qu’il interprète: “Revient devant mes yeux le temps de mes vacances / Frappent les ballons aux cieux des plages de mon enfance / Pousse le transistor pour qu’il joue sa romance / Et me fasse voir Sylvie tombée en panne d’essence”. Nombreuses sont les références à ces chansons au cours de ce spectacle. Outre un extrait de “la Maritza”, sont diffusées “On a toutes besoin d’un homme”, “Par amour, par pitié” et “Qu’est-ce qui fait pleurer les blondes ?” qui permet aux comédiens de conclure leur démonstration.

Écrire est un acte intime tout comme la sexualité. Les âmes se dévoilent tandis que les corps des comédiens se dépouillent progressivement de leurs habits, ce qui est peu fréquent sur les scènes classiques. Il se dégage de cette pièce une grande part d’autobiographie et le spectateur se prend lui aussi à penser à sa propre enfance, à l’âge où il fait l’apprentissage des tabous qui accompagneront toute sa vie s’il ne sait s’en dégager. David Noir nous met donc en face de nous-même. Ceux qui souhaitent éviter la confrontation trouveront certainement cette oeuvre scandaleuse, à la limite de la pornographie. C’est pourtant avec le cœur léger et les airs de Sylvie Vartan en tête que l’on quitte le Lavoir Moderne.

(05/00)

Les Justes-Story

Les Justes-Story de David Noir - Affiche Filifox - Philippe Savoir - Photo Karine Lhémon
Les Justes-Story - Intro
		
		
		
LES JUSTES-STORY  Version longue intégrale

Captation : Aline Silhouette – Janvier 2002 – Le Trianon – Paris

LES JUSTES STORY

Texte et mise en scène DAVID NOIR

CIE La Vie Est Courte

SONIA CODHANT / JEAN-HUGUES LALEU / MIGUEL-ANGE SARMIENTO / JEAN-FRANÇOIS REY / STÉPHANE DESVIGNES / JÉROME COULOMB / PHILIPPE SAVOIR / JACQUES MEYSTRE / DAVID NOIR  / CHANT : ANY TOURNAYRE

COMEDIE MANGA-MUSICALE CLOWNESQUE 100% HAINEUSE

PRISE D’OTAGES – STOP – LA TÉLÉ SUR UN PLATEAU – STOP – MÉDIA MÉDIA DANS LA BOUE TE TRAÎNERA – STOP – FAIS MOI JOUIR AVEC TON MOLIÈRE – STOP – ÇA SENT BON LES VACANCES ET L’ODEUR DE TES FESSES – STOP – HAINE DE TOI MON AMOUR – STOP – ÇA PEUT PAS ÊTRE PIRE QUE CE QUE TU CONSOMMES DÉJÀ – STOP –

MORTS CERTAINES

T’es pas prêt d’en voir toi des suçons sur ton cul. Tu crois que t’en as pas assez reçu des claques. T’en veux pas d’autres des fois gourdasse ?! T’es qu’une couche de sperme sur une tartine de merde. De quoi ? Mais non, j’ai dis « de miel ! » Plouquette va ! Tu peux pas faire un geste.

En l’occurrence, le bon geste, c’est l’imprécision espèce de pourriture mentale. Blouse blanche, paillette, et maquillage. L’institution nous endoscope, quand le privé nous tripote. Et rote, et pète, et chie. Sally pète et chie, elle aussi. Une grande famille en or. Les bons cons font les bons amis. Putain, j’ai les seins qui débordent du Palais des Congrès !

« La polygamie ! La polygamie ! »

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Captation : Aline Silhouette – Janvier 2002 – Le Trianon – Paris

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par Marie-Véronique Guilmont

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“Qu’est-ce qui fait tourner le monde ?”

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LES PURITAINS

Texte et mise en scène de David Noir, Musique de Jérôme Coulomb. Compagnie « La vie est courte »

Qu’est-ce qui fait tourner le monde ? Sous la férule d’Harvey, le gourou-psychanalyste, sept hommes: Premier, Deuxième, Slave, Adrien, Jean, Léa, Berta, et une femme, Betty, se dévoilent. Au gré d’un abécédaire, ces puritains déclinent leurs frustrations, leur enfance marquée par un amour maternel étouffant ou bien leurs crimes. Cette évocation est suivie d’une lente métamorphose qui atteindra un état paroxystique lors de la scène finale. David Noir entreprend une variation réussie autour du thème de la sexualité: inceste, zoophilie, homosexualité et travestissement sont abordés. Il dénonce ainsi les bien-pensants, ces êtres refoulés. Le texte oscille sans cesse entre légèreté et gravité.
Les comédiens évoluent sur un plateau qui leur sert aussi de loge et s’apparente à une scène« rock» en raison en partie des micros et du rythme des saynètes. La mise en scène, entre lecture et jeu, permet une redécouverte amusante de chansons de variété kitsch. Outre neuf chorégraphies, quatre chansons ont été écrites pour ce spectacle par le pianiste Jérôme Coulomb qui fait une prestation « live» durant la représentation. A noter, la performance de Sonia Codhant qui prête ses traits à Betty. Le spectateur ne pourra qu’être interpellé par ce sujet et sa confrontation avec la nudité très souvent bannie des scènes standard. Bien plus qu’une exposition de leur corps, c’est leur âme que les personnages mettent à nu. Prière de laisser toute inhibition au vestiaire.

Lavoir Moderne Parisien, 35 rue Léon, 75018 Paris

(04/00) rédigé par Marie-Véronique Guilmont

Aden

Aden - Les Puritains de David Noir

Aden

LES PURITAINS

de et par David Noir

jusqu’au 10 juillet au Lavoir moderne parisien

L’intitulé de cette pièce est plutôt provocateur, quand on sait que ce spectacle s’attaque de front à une certaine bienséance en matière de sexualité. L’espace de la scène se propose ici comme une arène où les corps s’affrontent, non sans trouble ni violence. Un jeu sulfureux, où les regrets d’une innocence perdue sont sérieusement contrebalancés par la frustration et le refoulement. David Noir joue avec le feu.
Lavoir moderne parisien, 35 rue Léon, Paris 18ème. 01 42 52 09 14. Les mer, jeu et ven à 21h ; de 60F à 90F.

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